Bonjour chers internautes,
Pour ces vacances d’hiver, mes parents et moi avons décidé d’aller dans le Nord-Pas-de-Calais dans la maison de ma grand-mère, étant donné que plusieurs de mes oncles et tantes habitent là-bas nous pouvons nous réunir en famille durant deux semaines. Il est vrai que dans le village où habite ma grand-mère, il n’y a pas grand-chose à faire, et comme en plus de ça il fait froid, il est préférable de rester à la maison. C’est ainsi qu’hier, j’ai décidé de monter dans le grenier avec mon cousin pour retrouver des photos de nous petits. Mais en fouillant dans les cartons poussiéreux, j’ai été attiré par un cahier : sa couverture était en relief avec des motifs de toutes les couleurs. En parcourant les pages de cet étrange carnet, j’ai vu que tout était écrit en arabe et je ne sais malheureusement pas lire cette langue. Néanmoins, j’ai pu remarquer qu’à chaque fois il y avait une date à droite puis à la ligne un texte, de plus, des photos de mon grand–père jeune sont tombées sur mes genoux. J’ai donc décidé de descendre voir mon oncle, qui était de passage à la maison, car comme il connait la langue arabe, alors il pourrait me dire à qui était ce livre et de quoi ça parlait. Il a pris le cahier de mes mains et a commencé à lire… Ce carnet était en fait le journal de mon grand-père Souleymane Ben Said. Il a commencé à l’écrire lorsque il hésitait à s'engager dans la guerre d’Algérie auprès de la France.
A partir de ça, j’ai commencé à réfléchir à propos de l’alliance entre les harkis et les français : si depuis plus de 50 ans la plupart des gens pensent que les harkis sont des traîtres cela est dû au fait que ces Algériens ont combattu au côté de la France durant la guerre d’Algérie ce qui signifie que d’une manière, ils ont combattu contre leur pays d’origine afin qu’il ne devienne pas un état indépendant après près de 130 années de colonisation par la France. Mais avant de penser à ça, ne faudrait-il pas revenir à la base du problème et se demander pour quelle raison ces hommes se sont alliés à la France ?! C’est ainsi qu’après plusieurs recherches, j’ai trouvé des éléments de réponses à cette question que beaucoup de personnes oublient de se poser avant de qualifier les harkis de traitre ou de collaborateur… Différentes raisons sont à l’origine de l’engagement de ces Algériens auprès du camp français néanmoins on peut faire une distinction entre les volontaires et les contraints. Parmi les volontaires, le motif le plus fréquent était le désir de vengeance face aux massacres injustifiés du FLN, qui, soucieux de s'imposer comme seul représentant du peuple algérien, choisit la répression et la terreur. En effet, le FLN menait le combat contre l’autorité française et contre le peuple algérien en assassinant des habitants au moindre soupçon d’opposition. Nombre de supplétifs ou d'anciens du FLN se sont ralliés au camp français pour la défense et la protection de leurs familles et pour fuir ou par refus de la terreur du FLN. Certains harkis se sont aussi engagés par solidarité pour leur famille ou leur clan mais également par patriotisme ou conviction politique. Ce dernier engagement concernait les anciens combattants convaincus de la supériorité de la France (l’armée française possédait tellement plus de moyens par rapport aux indépendantistes algériens que beaucoup crurent que l’Algérie ne deviendrait jamais indépendante) ou l’élite algérienne qui était naturalisée. Certains croyaient ainsi en l'action sociale des SAS et en leur pouvoir d’évolution pacifique de l’Algérie, quand d'autres pensaient que l’indépendance, inévitable, pouvait être obtenue avec l'aide française et non contre elle. De plus l’armée française joua aussi son rôle dans l’enrôlement de ces supplétifs : en effet, les directives de l’État-major stipulaient clairement que les officiers se devaient « d'inciter la population à se constituer en GAD et d'amener les musulmans à participer à la lutte contre les rebelles ». Les troupes utilisèrent donc divers moyens pour enrôler les « musulmans » comme désignés officiellement (malgré la laïcité française!). Un bureau de l'action psychologique fut créé, utilisant la propagande pour conquérir les habitants. Enfin, l'engagement par intérêt économique, quoiqu'un des plus rares, fût tout de même présent, dues aux conditions de vie difficiles dans les campagnes, au fort taux de chômage et aux terres insuffisantes pour nourrir les familles. Le camp français devenait donc un moyen d’échapper à la pauvreté, cette dernière ayant pris une grande place durant les 7 années de guerre : en rejoignant la France, ils pensaient obtenir un abri, de quoi se nourrir, et un petit revenu leur permettant ainsi d’échapper à la misère. Mais il ne faut pas oublier que la rétribution était minime en comparaison des risques encourus. Quant aux contraints, des engagements étaient obtenus par la contrainte physique ou psychologique sous forme de menaces ou de représailles sur la famille, c’est donc par peur, par crainte, contre leur grès qu’ils les ont rejoint. Aussi, des actions furent menées pour « mouiller » les musulmans et les condamner aux yeux du FLN les obligeant donc à rejoindre le camp français.
En ce qui concerne mon grand-père, il fit partie des victimes des exactions du FLN dans sa famille. En effet, son père et sa mère furent tués par un fellagha en 1957. De plus, comme beaucoup d’algériens, il était pauvre. Ce sont donc la misère et l’envie de vengeance qui l’ont poussé à se joindre à la France.
Grace à la découverte de ce carnet, je vais pouvoir en apprendre plus sur ma famille et donc sur les harkis. Bien sûr, je ne peux pas tout écrire dans un article, donc en attendant de mieux parcourir ma trouvaille, je vous dis à bientôt.
Pour ces vacances d’hiver, mes parents et moi avons décidé d’aller dans le Nord-Pas-de-Calais dans la maison de ma grand-mère, étant donné que plusieurs de mes oncles et tantes habitent là-bas nous pouvons nous réunir en famille durant deux semaines. Il est vrai que dans le village où habite ma grand-mère, il n’y a pas grand-chose à faire, et comme en plus de ça il fait froid, il est préférable de rester à la maison. C’est ainsi qu’hier, j’ai décidé de monter dans le grenier avec mon cousin pour retrouver des photos de nous petits. Mais en fouillant dans les cartons poussiéreux, j’ai été attiré par un cahier : sa couverture était en relief avec des motifs de toutes les couleurs. En parcourant les pages de cet étrange carnet, j’ai vu que tout était écrit en arabe et je ne sais malheureusement pas lire cette langue. Néanmoins, j’ai pu remarquer qu’à chaque fois il y avait une date à droite puis à la ligne un texte, de plus, des photos de mon grand–père jeune sont tombées sur mes genoux. J’ai donc décidé de descendre voir mon oncle, qui était de passage à la maison, car comme il connait la langue arabe, alors il pourrait me dire à qui était ce livre et de quoi ça parlait. Il a pris le cahier de mes mains et a commencé à lire… Ce carnet était en fait le journal de mon grand-père Souleymane Ben Said. Il a commencé à l’écrire lorsque il hésitait à s'engager dans la guerre d’Algérie auprès de la France.
A partir de ça, j’ai commencé à réfléchir à propos de l’alliance entre les harkis et les français : si depuis plus de 50 ans la plupart des gens pensent que les harkis sont des traîtres cela est dû au fait que ces Algériens ont combattu au côté de la France durant la guerre d’Algérie ce qui signifie que d’une manière, ils ont combattu contre leur pays d’origine afin qu’il ne devienne pas un état indépendant après près de 130 années de colonisation par la France. Mais avant de penser à ça, ne faudrait-il pas revenir à la base du problème et se demander pour quelle raison ces hommes se sont alliés à la France ?! C’est ainsi qu’après plusieurs recherches, j’ai trouvé des éléments de réponses à cette question que beaucoup de personnes oublient de se poser avant de qualifier les harkis de traitre ou de collaborateur… Différentes raisons sont à l’origine de l’engagement de ces Algériens auprès du camp français néanmoins on peut faire une distinction entre les volontaires et les contraints. Parmi les volontaires, le motif le plus fréquent était le désir de vengeance face aux massacres injustifiés du FLN, qui, soucieux de s'imposer comme seul représentant du peuple algérien, choisit la répression et la terreur. En effet, le FLN menait le combat contre l’autorité française et contre le peuple algérien en assassinant des habitants au moindre soupçon d’opposition. Nombre de supplétifs ou d'anciens du FLN se sont ralliés au camp français pour la défense et la protection de leurs familles et pour fuir ou par refus de la terreur du FLN. Certains harkis se sont aussi engagés par solidarité pour leur famille ou leur clan mais également par patriotisme ou conviction politique. Ce dernier engagement concernait les anciens combattants convaincus de la supériorité de la France (l’armée française possédait tellement plus de moyens par rapport aux indépendantistes algériens que beaucoup crurent que l’Algérie ne deviendrait jamais indépendante) ou l’élite algérienne qui était naturalisée. Certains croyaient ainsi en l'action sociale des SAS et en leur pouvoir d’évolution pacifique de l’Algérie, quand d'autres pensaient que l’indépendance, inévitable, pouvait être obtenue avec l'aide française et non contre elle. De plus l’armée française joua aussi son rôle dans l’enrôlement de ces supplétifs : en effet, les directives de l’État-major stipulaient clairement que les officiers se devaient « d'inciter la population à se constituer en GAD et d'amener les musulmans à participer à la lutte contre les rebelles ». Les troupes utilisèrent donc divers moyens pour enrôler les « musulmans » comme désignés officiellement (malgré la laïcité française!). Un bureau de l'action psychologique fut créé, utilisant la propagande pour conquérir les habitants. Enfin, l'engagement par intérêt économique, quoiqu'un des plus rares, fût tout de même présent, dues aux conditions de vie difficiles dans les campagnes, au fort taux de chômage et aux terres insuffisantes pour nourrir les familles. Le camp français devenait donc un moyen d’échapper à la pauvreté, cette dernière ayant pris une grande place durant les 7 années de guerre : en rejoignant la France, ils pensaient obtenir un abri, de quoi se nourrir, et un petit revenu leur permettant ainsi d’échapper à la misère. Mais il ne faut pas oublier que la rétribution était minime en comparaison des risques encourus. Quant aux contraints, des engagements étaient obtenus par la contrainte physique ou psychologique sous forme de menaces ou de représailles sur la famille, c’est donc par peur, par crainte, contre leur grès qu’ils les ont rejoint. Aussi, des actions furent menées pour « mouiller » les musulmans et les condamner aux yeux du FLN les obligeant donc à rejoindre le camp français.
En ce qui concerne mon grand-père, il fit partie des victimes des exactions du FLN dans sa famille. En effet, son père et sa mère furent tués par un fellagha en 1957. De plus, comme beaucoup d’algériens, il était pauvre. Ce sont donc la misère et l’envie de vengeance qui l’ont poussé à se joindre à la France.
Grace à la découverte de ce carnet, je vais pouvoir en apprendre plus sur ma famille et donc sur les harkis. Bien sûr, je ne peux pas tout écrire dans un article, donc en attendant de mieux parcourir ma trouvaille, je vous dis à bientôt.
Le jeudi 19 juin 1975, à 16 heures, quatre enfants de harkis prennent en otage le directeur du camp de Saint-Maurice-l’Ardoise, « armés de fusils, de dynamite et d’essence » [17] Le Monde, 20-21 juin 1975. [17] . Ils « entendent […] protester contre la situation qui est faite aux supplétifs de l’armée française et à leurs enfants, treize ans après la fin de la guerre d’Algérie » [18] Ibid. [18] . Ils revendiquent « la suppression du camp de Saint-Maurice l’Ardoise […] et l’intégration à part entière des Français musulmans à la communauté nationale » [19] Ibid. [19] . Des négociations ont lieu entre les ravisseurs et le ministre de l’Intérieur par l’intermédiaire de l’inévitable M’Hamed Laradji. Début juillet 1975, la CFMRAA, via son président, demande aux Français musulmans effectuant leur service militaire et aux futurs appelés qu’« ils cessent d’accomplir leur devoir de citoyen tant que l’État considérera leurs familles et eux-mêmes comme des citoyens de deuxième zone n’ayant que des devoirs vis-à-vis de leur patrie http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_new
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